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  • : Passion des livres
  • : Les coups de coeur de mes lectures. Venez découvrir des classiques, des romans français ou étrangers, du policier, du fantastique, de la bande dessinée et des mangas...et bien des choses encore !
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Internautes lecteurs, bonjour !

J'ai découvert l'univers des blogs très récemment. Je suis bibliothécaire et mon métier est donc de faire partager ma passion. Voici donc mes coups de coeurs et n'hésitez pas à me faire partager les vôtres !

Je vous parlerai surtout de littérature française et étrangère contemporaine sans oublier bien sûr mes classiques préférés...

Une rubrique est également réservée aux lectures pour adolescents ainsi qu'à la BD et aux mangas.

Bonne lecture !

 

 

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31 juillet 2005 7 31 /07 /juillet /2005 00:00

LITTERATURE FRANCOPHONE - GUADELOUPE

Maryse Condé est avec Edouard Glissant, Rafael Confiant et Patrick Chamoiseau, la plus grande écrivain contemporain des Antilles. Son oeuvre est cependant plus accessible que celle de ses confrères masculins dont le langage créole est parfois difficile à comprendre pour le lecteur non familiarisé.

Dans ses romans, Maryse Condé met à l'honneur la femme noire, bien souvent esclave, qui lutte ardemment pour sa liberté.

Tituba est une jeune femme née à La Barbade du viol d'une esclave par un général anglais. Pendant son enfance, après la mort de sa mère, elle est recueillie par une vieille guérisseuse qui l'initie aux pouvoirs surnaturels.

Pour échapper à sa condition, elle épouse John l'Indien et part pour l'Amérique. A Boston, elle est engagé comme servante chez un pasteur puritain. Lorsqu'elle va se servir de ses pouvoirs de guérisseuse pour soigner la femme et la fille du pasteur, la société puritaine de Boston va l'accuser de sorcellerie. On est en 1692: commence alors le célèbre procès des sorcières de Salem...

S'inspirant de faits historiques réels, Maryse Condé dénonce l'intolérance et le rationalisme de la société puritaine de l'époque qui interdit toute pratique de la magie. Les guérisseuses sont des sorcères condamnées par l'Inquisition.

Tituba est une femme forte qui participera aux premières révoltes d'esclaves marrons.. Ce roman mêle habilement une dénonciation de l'esclavagisme et  la défense de la liberté de la femme.

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31 juillet 2005 7 31 /07 /juillet /2005 00:00

Editions de l'Olivier , 2000

Christophe Honoré, jeune écrivain-cinéaste, trouve son inspiration dans l'oeuvre de Georges Bataille: il en ressort une littérature dont les thèmes tournent autour de la fascination du mal et des deux figures d'Eros et de Thanatos, le désir et la mort.

Si vous aimez la pudeur, les bons sentiments et la littérature bien-pensante, cette oueuvre n'est donc pas pour vous: Christophe Honoré mêle le meurtre d'enfants à l'homosexualité incestueuse. Mais comme l'a si souvent déclaré André Gide, "pas de bonne littérature avec de bons sentiments..."

Dans La douceur, deux jeunes adolescents tombent amoureux l'un de l'autre en colonie de vacances. Au nom de cet amour sacré et pour cause de jalousie, un jeune garçon sera sauvagement violé et assassiné non loin du camp de vacances. Le jeune Steven se dénonce et passera une partie de son adolescence en clinique psychiatrique. Baptiste , son grand-frère le libérera et ensemble, ils partiront pour l'Angleterre.

Le deuxième tome, Scarborough nous plonge encore davantage dans l'abjection: les deux frères, Baptiste et Steven, vivent leur homosexualité incestueuse au grand jour sur les rives du littoral anglais. Mais Steven va tomber amoureux d'une jeune mère anglaise, Suckie, dont la fille vient de se suicider. Ensemble, ils auront un fils, Anton. Mais Steven ne pourra venir à bout de ses désirs incestueux...

Dans une prose magnifique,Christophe Honoré nous livre une histoire d'amour et de mort digne d'une tragédie grecque (l'écrivain cite d'ailleurs à plusieurs reprises des vers de Sophocle): la narration fait alterner les monologues des personnages masculins qui sont des véritables incantations: au sein de la société anglaise puritaine qui les conspue; leur tirade sanctifie l'amour interdit et la souillure. L'écriture sacralise l'abjection.

Vous pouvez lire séparément les deux tomes: pour moi, Scarborough est vraiment un très beau roman et surpasse le premier opus du point de vue de l'écriture. Le lecteur est mis à rude épreuve; on ressent un véritable malaise à plusieurs reprises; mais Honoré a le talent de mêler le mal à la beauté ce qui fait naître une certaine fascination...

 

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28 juillet 2005 4 28 /07 /juillet /2005 00:00

Plutôt que de parler du célébrissime Crime et Châtiment , j'ai choisi de vous parler des Frères Karamazov: ce roman foisonnant met en scène l'humanité toute entière et nous pouvons retrouver la psychologie de Raskolnikov , héros de Crime et châtiment dans l'un des personnages de ce roman.

L'intrigue est simple et tourne, tout comme C et Ch., autour d'une enquête policière: il s'agit de savoir qui de l'un des quatre frères a tué le père dépravé. Mais ce qui compte n'est pas temps l'intrigue policière que l'affrontement de caractères, la description de la psychologie des personnages; à eux quatre, les frères semblent décrirent les caractéristiques de l'espèce humaine. 

Ivan représente l'intellectuel sceptique qui énonce la célèbre citation: "su Dieu existe tout est permis". Aliocha, incarnation du bien, est le saint du roman; faisant ses études au séminaire, il veut être ordonné prêtre. Dmitri, double de son père avec qui il s'est affronté pour une histoire de femme et d'argent, incarne comme son père l'homme dépravé, ivrogne et violent. Le quatrième, fils illégitime, est le serviteur du vieux Fiodor.

Issus de mères différentes, les quatre frères qui ne se connaissent quasiment pas au début du roman, vont affronter leurs différentes conceptions de la vie.

A travers ces quatre personnalités, Dostoievski expose sa vision de l'humanité et de Dieu. L'épisode le plus célèbre du roman est sans aucun doute La légende du grand inquisiteur mettant en scène Jésus intérrogé par le tribunal de l'inquisition: Jésus a voulu apporter la liberté à l'humanité mais l'homme l'a condamné car il désire avant tout la sécurité et le bonheur. L'inquisition le condamne au nom de ce principe. Mais au dernier moment, le geôlier est gagné par la grâce et libère Jésus.....

Les Frères Karamazov permet au grand écrivain russe de développer sa conception de l'âme humaine: Dostoïevski s'incarne dans le personnage du saint Aliocha: pour lui, le scepticisme d'Ivan ainsi que le matérialisme socialiste sont à condamner: en effet, le socialisme censé satisfaire les besoins et le bien-être de l'humanité entraîne en fait une insatisfaction constante; l'homme est tenté d'obtenir toujours plus que ce qu'il a... Cela fait naître des personnages violents comme le vieux Fiodor qui sombre dans l'alcoolisme et le désir sexuel libidineux.

Au contraire, seul un retour à Dieu peut sauver l'humanité: dans le roman, Aliocha incarne cet espoir face à ses frères dépravés. L'intrigue peut nous montrer que l'humanité est définitivement condamnée mais les matérialistes et les sceptiques sont tous condamnés ... Pour Dostoievski, il existe bien un espoir de rédemption de l'humanité.

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28 juillet 2005 4 28 /07 /juillet /2005 00:00

Gallimard Folio, 1972

Sanctuaire est l'oeuvre la plus scandaleuse du grand écrivain américain de la première moitié du XXe siècle. Ce roman l'a fait connaître du grand-public: En 1930, à l'apogée de la  prohibition, il met en scène des personnages alcooliques ou évoluant dans des bordels !!!

Le roman tourne autour du personnage féminin Temple Drake, jene fille de bonne famille qui s'évade un soir de son collège avec un jeune homme ivre; leur voiture s'échoue à proximité d'une vieille maison délabrée transformée en café tenue par un couple de noirs. Plusieurs personnages au bord de l'ivresse entrent alors en scène. Temple sera violée par l'énigmatique Popeye et un meurtre sera commis...

A la déchéance de la jeune Temple qui échoue dans un bordel de Menphis, se superpose l'enquête policière.Mais comme le montre très bien André Malraux dans la préface, le roman policier est finalement secondaire puisque le lecteur connaît déja l'assassin. Ce qui compte, c'est finalement la description de la déchéance des personnages et l'irruption progressive du mal: les protagonistes semblent être le jouet de la fatalité (d'où la célèbre phrase de Malraux: "C'est l'irruption de la tragédie grecque dans le roman policier".

Faulkner met en scène l'avocat , figure du bien voulant faire triompher la vérité, incarnation de la lutte contre la fatalité. Mais le pessimisme de l'oeuvre est telle que personne n'en ressortira indemne..

Sanctuaire est l'un des romans les plus abordables de Faulkner tout en présentant des techniques narratives très subtiles: la vie de Popeye n'est révélée qu'à la fin du roman. De même, la scène supposée du viol n'est décrite que lors du procès. Les chapitres se focalisent à tour de rôle sur le destin de Temple et de Popeye et sur celui de l'avocat. Même si au début, le lecteur peut être désorienté par la multiplicité des personnages, l'intrigue se ressere de plus en plus ce qui facilite la progression de la lecture.

En bref, un  roman riche mais abordable pour découvrir l'oeuvre de Faulkner.

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28 juillet 2005 4 28 /07 /juillet /2005 00:00

Editions Points Seuil, 2004

Voici un récit original sur la déportation des juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale. Elle nous est contée par un auteur israélien qui a été honoré en 2004 par le Prix Médicis étranger pour Une vie (Editions de l'Olivier)

Appelfeld nous conte le calvaire d'une jeune fille juive mais l'histoire ne se déroule pas dans un camp de concentration.

Tsili est une petite fille un peu niaise que l'on prend pour l'idiote du village. Le jour où il faut fuir les persécutions nazies, ses parents partent de leur village en la laissant livrée à elle-même. Pendant plusieurs années, elle va vivre comme une sauvage et être embauchée comme bonne à tout faire chez plusieurs personnes.

Au cours de ses pérégrinations, elle va rencontrer un jeune homme qui s'est évadé des camps. Ils seront désormais unis dans la lutte pour leur survie.

Les camps n'apparaissent qu'en arrière-plan, notamment lors de la libération, quand Tsili rejoint les hordes de déportés. Ce qui intéresse l'auteur, c'est l'itinéraire individuel de la petite idiote qui, malgré sa réputation, parvient à survivre. Appelfeld parvient habilement à mêler histoire individuelle et histoire collective.

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25 juillet 2005 1 25 /07 /juillet /2005 00:00

Editions 10/18, 2004

Chaïm Potok (1929-2002) est, avec Saul Below et plus récemment Philipp Roth, le plus grand écrivain juif américain.

Dans ses romans, il met en scène la société traditionnelle juive aux prises avec la modernité et le besoin d'épanouissement de l'individu.

L'élu nous livre le portrait de Danny Saunders,un jeune homme surdoué souhaitant devenir psychanalyste. Mais le père, chef d'une communauté hassidique, souhaite qu'il prenne tout naturellement sa succession.

Potok nous plonge au coeur des querelles théologiques: les hassidiques sont des juifs orthodoxes qui refusent toute compromission avec la modernité. Il est donc hérétique de lire Freud et la philosophie...

Même sans rien s'y connaître aux traditions juives, le lecteur s'identifie sans problème aux hésitations du jeune Danny: ne voulant pas trahir son père, le jeune homme hésite à vivre pleinement sa vocation.

Il va être aidé par son meilleur ami, faisant partie d'une communauté rivale. Ce roman est un vibrant plaidoyer pour la tolérance entre communautés religieuses rivales. Potok pose également le problème de l'adaptation des religions à la modernité: peux-on interdire à un individu de vivre sa passion au nom de Dieu?

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25 juillet 2005 1 25 /07 /juillet /2005 00:00

Editions Tonkam, 2004 (3 tomes)

Tezuka nous livre ici un thriller sur fond d'intrigue politique: le jeune Michio Yuki, nouveau Docteur Jeckyl mène une double vie: cadre supérieur dans une banque de Tokyo, il peut subitement changer de peau en violant les femmes ou en enlevant des enfants.

Nous apprenons dès le début de l'histoire que le cerveau de Yuki a été affecté par l'explosion d'un mystérieux gaz, le MW utilisé par les bases américaines sur les îles japonaises. Depuis cette explosion qui a rasé une île entière où l'enfant passait ses vacances, le cadre supérieur n'a qu'un but : retrouver les responsables de la tragédie.

Yuki est lié à un mystérieux prêtre qui était avec lui au moment de l'explosion du gaz : devant le carnage, l'un choisit d'entrer en religion, l'autre devient un meurtrier. Le premier essaiera de remettre le second sur le droit chemin ...

A une dénonciation des méfaits de la science, Tesuka mêle une fine analyse psychologique des personnages: le prêtre est tiraillé entre son amour pour Yuki (ils ont des relations homosexuelles) et le souci de sa propre rédemption. Le graphisme insiste lui aussi sur les deux faces du meurtrier: Yuki se métamorphose en de multiples personnages et souvent en fille.

Le talent de Tezuka réside dans l'absence de tout manichéisme: les humains décrits sont à la fois bons et mauvais. Ils sont d'abord des consciences torturées tentées par le mal mais également guidées par un idéal...

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25 juillet 2005 1 25 /07 /juillet /2005 00:00

Delcourt, 2005

Après Ayako (voir article précédent), voici un autre opus du maître des mangas, Osamu Tesuka. Ici, le maître quitte l'Histoire du japon après la Seconde Guerre Mondiale pour s'inspirer des Contes d'Hoffmann , opéra d'Offenbach.

Ce manga, entre rêve et réalité, est une réflexion sur les affres de la création artistique: il met en scène Mikura, un célèbre écrivain à succés tombant amoureux d'une mystérieuse créature Barbara. Il a recueilli cette jeune hippie alcoolique en guenilles sur les quais d'une gare. Il s'installe chez lui. Est-elle un démon? une muse? Tesuka nous laisse deviner ponctuant son récit d'événements insolites: Mikura est en proie à des pulsions contre-natures et à des visions: il fait ainsi l'amour à une statue ou à un chien...

Barbara joue à cache-cache avec le pauvre écrivain: à chaque fois qu'elle disparait, il sombre dans le désespoir et est incapable de créer.

Si le premier tome est bien ancré dans le réel malgré quelques épisodes insolites, le deuxième et dernier tome nous plonge littéralement dans le fantastique.

Tesuka a choisi de nous livrer un portrait d'artiste torturé qui est sans cesse tiraillé entre son envie de créer, le désir des femmes et le souhait d'avoir une vie réglée.

Ce manga dédié au monde incompris des artistes est ponctué de références littéraires: ainsi, Barbara récite souvent le célèbre Feuilles d'automne de Paul Verlaine. De même, l'omniprésence de l'alcool, le thème de la folie, l'amour insatisfait contribue à créer une atmosphère nous rappelant l'univers des poètes maudits.

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25 juillet 2005 1 25 /07 /juillet /2005 00:00

Editions Air Libre, 2000

Voici une magnifique BD fantastique créée par l'un des auteurs phares de la nouvelle bande dessinée française. David B s'inspire à la fois de la légende de Peter Pan et du capitaine Fracasse et des récits d'un écrivain français du XIXe siècle, Marcel Schwob, auteur des Vies imaginaires.

Tou démarre par une étrange affaire policière: des têtes décapitées sont retrouvées  et des tempêtes se déclenchent dans les bas-fonds de Paris.

Marcel, un bibliophile raconteur d'histoires va enquêter sur ces phénomènes en compagnie de Monelle, son amie prostituée. Dans ses nombreux livres, il va découvrir la trace d'une Bibliothèque Générale de l'Aventure.  La-bas, il va y découvrir un grenier bien étrange: il s'agit d'un repère de pirates, d'anciens épiciers ou artisans de Paris qui ont troqué leur vie (et leur tête !!!) d'antan pour une vie pleine d'aventures...

Le commissaire Pélican va ainsi lutter contre l'étrange bateau pirate qui immerge Paris...

Ce récit est une magnifique ode à l'imaginaire et à l'aventure: Marcel, le héros principal, tuberculeux, quitte sa chambre pour vivre ses r^ves qu'il avait jusque là transcrit dans ses histoires.

Le graphisme nous plonge dans un Paris revisité des bas-fonds du XIXe siècle où les bateaux pirates volent au dessus de la Tour eiffel et de l'opéra Garnier.

Un dossier nous livre les entretiens avec David B ainsi qu'un conte du raconteur d'histoires Marcel Schwob.

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22 juillet 2005 5 22 /07 /juillet /2005 00:00

TURQUIE

Yachar Kemal est le plus grand écrivain turque contemporain avec Orhan Pamuk. Il est en fait issu de l'une des seules familles kurdes de Cilicie. Son oeuvre est dédiée aux héros humbles qui luttent contre l'oppression des sultans ottomans. Son oeuvre la plus célèbre, Mehmèd Le Mince, est le portrait du Robin des Bois oriental.

Ce roman nous plonge au coeur du Mont Ararat, montagne qui a vu s'échouer la légendaire arche de Noé, et qui marque aujourd'hui la frontière entre la Turquie et l'Arménie. Ahmed, un jeune berger, voit un magnifique cheval blanc s'arrêter devant sa porte à trois reprises. Selon lui, c'est le Tout-puissant qui lui a accordé ce présent.

Le cheval appartient en fait au pacha ottoman qui contrôle la région. Ne voulant pas rendre le cheval, Ahmed est jeté en prison...

Kemal nous plonge dans un véritable conte oriental mêlant histoire d'amour, politique et légende: le berger Ahmed tombe amoureux dans sa geôle de la fille du sultan, le peuple des bergers kurdes va se révolter contre la domination turque. Le roman commence par une légende: chaque année, au début du printemps, les bergers de la région montent au bord du lac du Mont Ararat en jouant un aire mystérieux à la flûte; ils semblent honorer un aigle qui passe au dessus du lac chaque année à cette période. L'histoire d'Ahmed et du sultan nous délivrera progressivement le sens de cette mystérieuse cérémonie.

Cette histoire nous fait découvrir avec poésie les luttes entre les Ottomans et les peuples qu'ils ont assujetis.

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