COMIC AMERICAIN, Delcourt, 1999
Charles Burns est l’un des chefs de file de la bande dessinée américaine. Il nous livre ici un récit fantastique en plusieurs tomes sur fonds de métamorphoses dans la lignée de La mouche. Un groupe de lycéens se retrouve régulièrement dans une forêt pour fumer des joints. Ils vont y découvrir des personnes dont le corps est affreusement défiguré.
« La crève » est le nom de cette étrange maladie : elle se manifeste par une étrange coupure d’où suinte un liquide noirâtre. Chris, l’héroïne, est contaminée une nuit par un homme étrange.
La plupart des scènes se passent en forêt : ce milieu en marge semble libérer les instincts humains (c’est là qu’on fume des joints, qu’on fait l’amour) ; c’est un lieu dangereux, une frontière où l’on s’expose à tous les dangers.
Le dessin en noir et blanc regorge de créatures fantastiques : d’abord des animaux puis des femmes portant une étrange queue.
Je n’en suis qu’au deuxième tome (il y en a au moins six) et je dois dire que cette histoire est assez prenante : tout en écrivant une histoire fantastique, Burns s’appesantit d’abord sur les états d’âme des personnages. On sent que quelque chose ne va pas mais il n’y a aucune scène de violence. Tout est dans l’atmosphère et dans le ressenti des personnages : beaucoup d’interrogations, de cauchemars etc…
A suivre !