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Internautes lecteurs, bonjour !

J'ai découvert l'univers des blogs très récemment. Je suis bibliothécaire et mon métier est donc de faire partager ma passion. Voici donc mes coups de coeurs et n'hésitez pas à me faire partager les vôtres !

Je vous parlerai surtout de littérature française et étrangère contemporaine sans oublier bien sûr mes classiques préférés...

Une rubrique est également réservée aux lectures pour adolescents ainsi qu'à la BD et aux mangas.

Bonne lecture !

 

 

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19 septembre 2005 1 19 /09 /septembre /2005 00:00

Etats- Unis, 1967-1972

Voici l’un des recueils phares d’un auteur américain maudit qui fit scandale. Son titre original, Erections, ejaculations , exibitions and general tales of ordinary  madness annonce la couleur !

 Ces nouvelles s’inspirent de la vie réelle de l’écrivain; il se met d’ailleurs en scène sous son vrai nom dans plusieurs récits. Né en Allemagne, il émigre très tôt à Los Angeles. Ayant subi une éducation très stricte, il mettra KO son père après une cuite mémorable. Il exercera plusieurs petits métiers (postier, magasinier, employé de bureau) dont il se fait virer très vite. Sa vie et son œuvre sont symbolisés par trois mots : sexe, alcool et littérature. Lorsqu’il n’écrit pas, il boit et court les filles.

 La critique le considère comme le successeur de Jack Kerouac ; il est vrai que la vie de Bukowski et faite d’errance et de déception mais sa prose est beaucoup plus crue.

 Les contes de la folie ordinaire font ainsi une large place à une sexualité débridée. Il en ressort beaucoup d’humour (l’histoire où Bukowski voudrait écrire en vain une histoire de singes qui baisent  ou lorsqu’il perturbe fortement un mariage zen !) mais il en émane également un sentiment tragique : une prostituée se tue car les hommes ne l’aiment que pour sa beauté, une femme préférant les animaux annonce la fin de l’humanité.

 Certaines nouvelles sont fantastiques : Le petit ramoneur met en scène une sorcière qui fait rétrécir les hommes jusqu’à ce qu’ils puissent rentrer dans la forêt malodorante de son vagin tandis que La machine à baiser sous les traits d’une femme réelle se révolte contre son créateur fou et les hommes. Ma préférence va d’ailleurs à ces deux récits.

 La vulgarité apparente chez Bukowski ne choque jamais car elle émane avant tout d’une réflexion existentielle : l’auteur maudit nous livre son dégoût de l’humanité ; aucune présence d’épicurisme dans la prose de Bukowski (enfin, je pense). Le recueil se clôt d’ailleurs tragiquement sur fond d’apocalypse.

 Ce beau livre m’a été recommandé par Casaploum. Merci de son conseil !

 

 

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commentaires

G
<br /> <br /> J'aime beaucoup votre présentation de cette oeuvre, que j'adore !<br /> <br /> <br /> <br />
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C
Mais de rien ! heureux d'avoir été suivi !<br /> J'aime beaucoup Bukowski, sa découverte date de ma jeune adolescence, j'étais chez mes parents et je m'ennuyais. J'ai alors découvert un livre formidable : Souvenirs d'un pas grand chose, l'autobiographie de Bukowski, contée avec un humour et une tendresse qui m'ont rapidement conquis. Trois jours après, le livre était fini. J'en ai parlé à ma mère, qui m'a alors conseillé Les contes de la folie ordinaire, le plus grand livre de Bukowski, le plus considéré en tout cas. Et j'avoue que j'ai encore adoré, je trouvais dans sa prose un poésie moderne, contemporaine, que je ne connaissais chez aucun auteur vivant. Il ne me semble pas que Bukowski ait un profond dégoût pour l'humanité, au contraire je sens de la tendresse et de l'émotion. Les meilleures nouvelles sont aussi, à mon avis celles que tu cites La machine à baiser, Le petit ramoneur (deux nouvelles qui ont énormément d'humour) et, surtout, la dernière, dont j'ai oublié le nom, qui exhale une vraie poésie morbide, quelque chose de singulier que seul Bukowski parvient à dégager (à ma connaissance). Un livre que je recommande vivement !
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