Ecole des Loisirs, 2003
Après le Gardeur de silences, Les petits mélancoliques, Bouli Miro et Perlino Comment, je continue le festival Melquiot en vous présentant L'enfant-Dieu, une pièce fortement iconoclaste.
Voici le scénario inénarrable: Dieu le père a déserté le paradis pour passer une audition en enfer. C'est la débandade dans le ciel: Dieu est parti avec les clefs du paradis et les morts attendent aux portes de l'Eden. Son fils Jésus ne semble pas trop s'inquiéter sur son transat au bord de la piscine; il prépare sa prochaine apparition dans le désert et à rendez-vous chez le coiffeur et l'esthéticienne.
C'est donc Mahomet qui va aider provisoirement en étant embauché en CDD et payé au noir. D'ailleurs, il n'est pas très content et demande des compensations: rencontrer Elisabeth Taylor !!! Pendant ce temps, Saint Pierre et Noé qui ont abusé sur le pastis font passer des castings pour choisir le nouveau dieu. Une bonne soeur qui joue au hou la houp avec les auréoles des saints qui perdent la tête! Finalement, c'est un enfant qui sauvera le ciel bien chamboulé...ce qui réconciliera Jésus et Mahomet ...
Vous l'avez compris, cette pièce est à éviter pour les chrétiens traditionalistes ! En ce qui me concerne, on bonne païenne, j'ai éclaté de rires lors de nombreuses répliques. Melquiot nous livre une leçon de religion et de tolérance en convoquant tous les grands pontes: Mahomet, Bouddha, Jésus...Il dépoussière ces figures religieuses avec brio. Une pièce à lire et relire en cette période de renouveau de l'intégrisme religieux. A étudier dans toutes les écoles !
Atelier 210 31/10/2008 17:48
jean-françois 25/05/2008 23:36