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  • : Passion des livres
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Internautes lecteurs, bonjour !

J'ai découvert l'univers des blogs très récemment. Je suis bibliothécaire et mon métier est donc de faire partager ma passion. Voici donc mes coups de coeurs et n'hésitez pas à me faire partager les vôtres !

Je vous parlerai surtout de littérature française et étrangère contemporaine sans oublier bien sûr mes classiques préférés...

Une rubrique est également réservée aux lectures pour adolescents ainsi qu'à la BD et aux mangas.

Bonne lecture !

 

 

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9 novembre 2005 3 09 /11 /novembre /2005 00:00

Merci pour vos encouragements !

Je mets donc fin au suspens et vous livre la fin de ce conte ....

ATCHOUM (Suite et fin )

 Qu’est-ce qui pouvait bien réchauffer le livre Atchoum ? (C’était le nouveau nom donné au pauvre livre par son petit propriétaire). Une bonne tasse de thé au citron pour adoucir les maux de gorge ? Non, le papier et l’encre n’aimaient pas trop le liquide donc ni de thé ni de sirop…

« Voyons, lorsque je suis malade, quel est mon passe-temps favori ? Mais oui, regarder la télé dans un bon fauteuil au coin du feu de cheminée ! »

Adrien prit donc délicatement le livre Atchoum dans ses mains et descendit dans le salon. Il déposa sa petite chaise d’enfant près de la cheminée et y déposa le livre tout en allumant la télé.

C’est alors qu’il se produisit un phénomène étrange : les pages d’Atchoum se mirent à bouger à toute vitesse en se froissant.

« Oh là là, il n’a pas l’air d’aimer ce remède ! Voyons, je vais éteindre la télé et le rapprocher un peu plus du feu »

Adrien prit Atchoum dans ses mains, le mit au dessus du feu, les pages en direction des flammes.

« Il faut bien sécher les larmes des lettres »Mais le pauvre Adrien n’avait pas pensé au fait que le papier craint aussi le feu. Les flammes commencèrent à brûler certaines pages et à noircir le papier !

« Mince ! Quel idiot je fais ! Je n’avais pas pensé à la réaction ! »

Voila donc le résultat d’une journée de soins intensifs organisée par l’apprenti médecin des livres : un livre toujours enrhumé  avec en plus des pages froissées et brûlées !

Adrien mit Atchoum dans son cartable et après une soirée passée devant un dessin animé, il alla se coucher. Cette nuit là, les bonhommes de neige maléfiques se transformèrent en dragons qui incendiaient la chambre du petit garçon.

Le lendemain, il entendit le réveil et se dépêcha de se lever pour ne pas être en retard à l’école.

 

 Quand il rentra à la maison, Adrien sortit le livre de son cartable. Au moment où il l’ouvrit, un gros atchoum ! sortit des pages grippées et éclaboussèrent d’encre le pauvre Adrien.

« Quel accueil ! Des postillons encrés, je n’en avais encore jamais fait l’expérience ! « 

Il monta dans sa chambre et s’installa confortablement sur son lit. C’est alors qu’il tourna les pages d’Atchoum. Il y avait encore des illustrations qui n’étaient pas contaminées par l’étrange virus : des fées brandissant leur baguette magique, des preux chevaliers, des méchantes sorcières. Adrien se rappela alors les soirées qu’il avait passées en compagnie de sa maman lui racontant ces contes merveilleux. Cela faisait tellement longtemps qu’elle ne lui en avait pas racontés ! Maintenant, les contes du marchand de sable étaient constamment fermés dans la bibliothèque. Maintenant, ces temps étaient bien révolus ; plus que quelques illustrations et le reste froissé, brûlé et enrhumé !

Mais il se produisit à ce moment là une chose extraordinaire ; au moment où Adrien sentit la nostalgie des contes le gagner, les lettres réabsorbèrent lentement leurs larmes d’encre. Les lignes d’écriture retrouvèrent leur alignement fluide. Les pages brûlées reprirent leur couleur d’antan et plus aucun signe de froissement n’apparu. Les gouttelettes d’eau argentée se dissipèrent sur la couverture d’Atchoum !

« C’est promis Atchoum, maintenant je ne te laisserai plus prendre la poussière dans la bibliothèque ! »

[Ce soir, Adrien avait percé le secret des livres : ils ont besoin de sentir la douce chaleur des mains enfantines qui les feuillèrent. Sinon, abandonnés au fin fond d’une bibliothèque, ils prennent facilement froid.

Les yeux émerveillés des enfants qui écoutent les contes de fée sont leur manteau d’hiver….]

Et voila ! Que pensez vous de la morale à la fin? Doit-elle être présente ou doit-on laisser l'enfant la deviner?

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commentaires

G
<br /> Merci pour ce joli conte réchauffant. Oui, les livres ont besoin de l'amour, de la chaleur du lecteur ou auditeur, c'est la fin que j'attendais. Vous êtes une grande lectrice, et j'imagine que<br /> cette histoire vous colle à la peau. Pour la fin, j'avoue préférer l'explicite, mais peut être que cette fin mise entre crochets devrait être mise dans la bouche d'Adrien ou émise par sa pensée,<br /> genre: "Adrien se dit que les livres avaient besoin d'amour et de chaleur comme lui..."; c'est un exemple, je ne veux pas prendre votre belle et attendrissante plume. Je crois que cela n'ôte rien à<br /> l'enfant de dire la fin, au contraire! En définitive, c'est à vous de trancher, ou non...<br /> <br /> <br />
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C
<br /> j'adore cet histoire vous devriez faire un livre<br /> <br /> <br />
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Q
<br /> Non, bien sûr: il ne faut pas laisser la morale finale; elle est beaucoup trop explicite. Ce très joli conte se suffit à lui-même; il est toujours préférable de laisser le sens ouvert pour le<br /> lecteur, même s'il s'agit d'un enfant.<br /> <br /> <br />
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E
Verdict des enfants : ils ont aimé. Le suspens a duré jusquà la fin. Ils n'ont jamais deviné comment le livre pourrait guérir, donc ils ont écouté jusqu'au bout. Mais ils ont bien compris la morale. Une autre !
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D
A mon tour d'ajouter que cette petite histoire est très mignonne. Je vais la tester sur mes nièces ce week-end.<br /> Je te raconterai.<br /> <br /> Sinon, quel autre trèsor de ce genre caches-tu ? Encore, encore.
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