Editions Sabine Wespieser - Rentrée littéraire 2005
Ce livre a été très remarqué par la critique lors de la rentrée littéraire. Bien que je reconnaisse l'originalité de la démarche et une écriture assez poétique, je n'ai pas été totalement emballée...
Michèle Lesbre adopte la même démarche que Proust avec sa madeleine: au cours d'un déménagement, elle retrouve la montre de son père mort depuis de nombreuses années. Pour la montre, le temps s'est arrêté ; mais la petite trotteuse continue à marcher et à défier le temps.C'est alors que les souvenirs ressurgissent...
La petite trotteuse désigne également la narratrice, éternelle vagabonde, qui parcourt la France pour visiter des mystérieuses maisons. Elle ne les achète pas mais en prend possession une journée, s'installe dans les pièces car souvent, les murs sont les miroirs du passé.
C'est alors l'occasion d'une réminiscence du passé: une enfance difficile entre son père et sa mère qui ne s'entendent pas. Sa mère est très distante mais elle éprouve pour son père une étrange fascination. Pourtant, étant mort prématurément,elle l'a très peu connu. Elle voudrait retrouver à travers le temps cette intimité perdue.
Nous comprenons alors tardivement que les visites des maisons sont un moyen de retrouver l'âme disparue de son père. La narration subtile oscille entre le présent vagabond et les souvenirs du passé.
Je m'attendais à quelque chose de plus dynamique et de plus poétique. Malgré l'intérêt du sujet, je n'ai pas réussi à m'identifier totalement au personnage.
L'avez-vous lu? Qu'en pensez-vous?